Le vote des jeunes de 18-20 ans, la nouvelle donne d’une campagne "électoraliste"

Le Sénégal est entré dans une nouvelle ère de conscientisation. Depuis le mouvement du 23 juin 2011. Les jeunes sénégalais se sont réintéréréssés aux affaires politiques. Si on remonte dans l’histoire, on peut voir nettement qu’après la vague des étudiants des années 60 qui se sont confrontés à Senghor. Un temps de latence avait été observé. même si entre temps il y a eu  des péripéties marquées par des ruptures, renouements et des tournures.




Le vote des plus jeunes est électoralement un enjeu important en Afrique. C'est
parce que démographiquement parlant les jeunes constitue la moelle de ce continent. Ils sont alors une frange significative de l'actorat dans l'espace public. Il n'en demeure pas moins que leur sous-représentativité lors des votes pour les élections reste évidente. Au Sénégal, par exemple, l'âge moyen de la population est de 19 ans selon l'ANSD. Aujourd’hui l’opinion publique démontre une tendance de l’engagement des jeunes sur les réseaux sociaux. Ces derniers participent activement dans les débats publics sur les forums ou foras. Une participation citoyenne "parfois" axée sur la responsabilité et la conscience. Seulement la force de cette jeunesse risque d'être phagocyté pour la campagne électorale de 2019.  La cause: les cartes de la majeure partie ne sont pas retirés et ils ne pourront donc pas, eux tous, voter. Si la majorité ne votera pas à cause de ça, l'abstinence aussi reste forte chez cette frange démographique, l'enjeu devient donc nul. Est-ce une planification de ce qui veulent être réélus ou une sorte de révolte des jeunes frustrés et dépités par des gouvernants sans vergogne.  En celà L'ONG 3D révélait en 2017 lors d'une étude que sur 60% de taux d'abstinence des populations, la plupart des abstentionnistes sont âgés entre 21 ans et 29 ans avec un pourcentage de 36%.  
Déjà en 2012, L’observation de l’union européenne dénonçait la sous représentativité de l'électorat âgé de 18-23 ans qui était estimé à plus d'un million d’électeurs potentiels sur 5.307.962 sur un taux de participation de 51,58%. Cependant force est de constater que le mouvement Y  EN A MARRE avait essayé d' impulser un nouveau type de sénégalais lors de ces joutes de 2012. Le 23 juin 2011 constitue une date phare dans les combats de ce mouvement, consacrant l'engagement de toute une jeunesse réunie contre l'appétit démesuré de Me. Abdoulaye Wade. Sauf que c'était des jeunes parmi des jeunes. Il est question ici des plus jeunes c'est à dire ceux entre 18 et 20 ans ou 23 ans au plus. Ironie du sort, c'est même ce dernier Wade qui a diminué l'age minimal de vote de 21 ans à 18 ans. L'on remarque ces derniers temps que cette population jeune essaie de s'impliquer de plus en plus pour donner leurs avis. Si ces oubliés votaient en masse, la tournure pourrait être tout autre que les présages. Sont-ils conscient de leurs apports? La question se pose actuellement.

L’avènement des réseaux sociaux permet une meilleure visibilité pour ainsi contrecarrer l’abstinence d’une jeunesse de moins en moins porté dans la sphère publique.  Ainsi cela  matérialise la liberté d'opinion avec une citoyenneté de paroles et d'écrits. De là, la confrontation des opinions dynamise l'engagement social.  





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