Le silence des médias sur les femmes : perspectives ou régression
En
Afrique surtout, beaucoup d’articles sont produits sans que l’on tienne compte
du traitement qui parfois véhicule une image de la femme victime en provocatrice.
C’est souvent le cas lors d’un viol, ou lorsqu’elles subissent des violences
tout court. Dans ce cadre l’institut Panos de Dakar révélait dans un rapport en
mars dernier que moins des 10% d’articles portaient sur les femmes. Ainsi la
présentation médiatique des femmes mise plus sur l’image corporelle comme
« une chosification et une érotisation ». C’est le cas sur beaucoup de
livres, films, publicités et autres. L’angle d’approche donc discrimine déjà. Puisque
le ton utilisé verse souvent dans la stigmatisation.
Un traitement médiatique décousu
L’analyse des contenus
médiatiques sur les femmes suscitent parfois moult critiques, lorsque certains minimisent dès fois l’apport
intellectuel de ces femmes-là. Les journalistes insistent plus sur des faits de
la vie privée des femmes au lieu de s’intéresser à leurs opinions. Les
politiciennes, les femmes de pouvoir subissent parfois ce discrédit. Il leurs est alors refusé de contribuer sur des sujets sensibles ou à enjeux,
politico-sociaux ou encore économiques prétextant leur faiblesse ou parce qu’on
les catégorise profanes. De ce point de vue, les medias jouent un rôle
prépondérant dans la construction des opinions si et si bien que s’ils ne retransmettent
pas la vraie place de la femme dans la société. Cela se répercute sur la
visibilité de ces dernières. En effet le « poids des mots » compte. En outre beaucoup d’articles sont produits sans que l’on tienne compte du traitement qui parfois véhicule une image de la femme victime en provocatrice. C’est souvent le cas lors d’un viol, ou lorsqu’elles subissent des violences tout court.
Perspectives à la problématique
Liberté
de la presse. Il est évident que la loi sur la parité adoptée en 2010 au
Sénégal constitue une avancée législative considérable même si elle n’est pas encore
respectée à la lettre. Elle consacre beaucoup d’années de lutte. En à voir la
presque invisibilité des femmes dans les médias, il y a quelques années. Donc plusieurs
progrès ont été enregistrés. Toujours est-il que les femmes doivent se remettre
en question. Il n’est pas nécessaire de faire deux fois ce que font les hommes.
Mais il est question d’arracher une égalité médiatique par la consolidation des
capacités de travail intellectuel et le renforcement des effectifs femmes dans
la sphère publique et médiatique. La marque du genre donc pour freiner le
sexisme. Il nécessite ainsi de continuer à problématiser le débat. L’occupation
de l’espace public s’impose. Ainsi que de s’intéresser à des secteurs stéréotypés.
Le genre doit être enseigné non seulement dans les écoles pour permettre aux enfants déjà dans les jardins d’enfants et écoles primaires d’assimiler les notions d’égalité, d’équité et de chance. Mais aussi dans les écoles supérieures ou universitaires surtout pour les formations en journalisme afin que les étudiants puissent après leurs sorties être en mesure de relayer dans les structures et dans leurs articles et papiers, ces notions précitées. Les politiques doivent encourager ces réformes. L’égalité de la représentativité au sein des médias ne serait qu’une prolongation pour un renforcement de la liberté de la presse et même de la lutte pour le développement.Projet #femomedia— Institut Panos AO (@PanosAO) 7 juin 2018
La formation des organisations de jeunes et les jeunes dans le cadre du projet: Femmes, Occupez les médias a débuté depuis depuis hier mercredi.
Ces jeunes sont réunis pour comprendre les techniques de productions vidéos destinées aux médias sociaux. pic.twitter.com/PAlI8MDwH4
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