Aux frontières de la légitimité et ou de la légalité!

A l'heure où le Sénégal est dans une phase très avancé de la conscientisation et de l'engagement politique. Notamment du côté de la frange électorale des plus jeunes (âgés entre 18 ans et 23 ans), il n'en reste pas moins que les velléités du pouvoir retardent le processus.

Le tour du parrainage passé. Cinq candidats dont Macky Sall, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang ont passé hier l'épreuve du premier tour. les tendances d'hier à maintenant montrent qu'entre les trois premiers, les résultats sont très sérrés. Certains vont même jusqu'à dire que le second tour est inévitable entre Idrissa Seck et Macky Sall. Le premier a gagné Touba avec un large score ainsi que la commune de Thiès. Ces zones sont de grandes pourvoyeuses d'electorat. Tandis que le Président sortant a raflé Fatick sa ville natale, Matam...

Un électorat dispersé et disparate peut expliquer cette situation. Beaucoup avaient loué le nombre de candidats limités de ces élections. Mais c'était sans compter qu'avec la configuration du jeu politique, certains calculs ont été déjoués. Et si Madické Niang le candidat de la dernière minute, n'avait-il pas volé des votants à Macky qui a perdu Touba? Ce même Touba a permis à Madické de réussir un bon coup lors des parrainages. Pour autant c'est le candidat Idy qui a fini par s'imposer dans ce terreau. Touba en veut à Macky. Pourtant lui a tout fait pour les séduire! ( cf Ila Touba etc ). Issa Sall a aussi récupéré un peu de l’électorat de Macky et de Idy notamment les tidjans. Sans doute parce que ce dernier avait annoncé  dernièrement après l'épisode "Baaka ou Macqua " qu'il était un Mouride" Sadikh".

Autre analyse, le taux de participation de ces élections est juste énorme. 58,8%, pour l'instant. Les plus jeunes surtout, en majorité n'avaient pas retiré leurs cartes mais les restants sont partis voter en masse. Ce qui constitue une avancée électorale sans précédent. les années précédentes, le schéma politique se basait sur le vote des adultes et des plus âgés.  Parce que y avait en partie dérrière leurs choix, des préssions des leaders de quartiers, des pouvoirs politiques annonçant un schème évident. L'on ne vote plus pour de l'argent ou inconsciemment l'on vote pour des principes et des choix de rupture avec ce système de la Françafrique présente depuis belle lurette. C'est peût-être, ce discours contre la continuité qui engraine l’électorat de Sonko en particulier composé de jeunes, qui a réussi s'imposer lui aussi lors de ces élections.

Le taux de participation à l’élection présidentielle sénégalaise s’eleve à 40% en début d’apres midi. Nous notons la forte présence des jeunes dans les bureaux de vote. Si cette tendance continue, le taux de participation sera très élevé. #senegal

— Infosenegal (@mikainfo) 24 février 2019

En outre, cette conscientisation risque de ne pas profiter à certains politiciens qui ont été allaité dans ce courant. Parce qu'ils étaient habitués à cette rotation consistant à soutenir non pas par conviction mais dans l'optique de se faire nommer Ministre ou dirigeant dans le probable régime élu.

Les enjeux, cette fois-ci, sont que ces élections vont signer la mort de beaucoup de tacticiens politiciens qui attendait toujours à l’orée pour surgir. D'où conséquences des conséquences ils sont entrain de réagir comme du côté de l'opposition que du pouvoir pour préserver leurs chances de se partager le butin.