UN PATRIMOINE NATIONAL AU BORD DU GOUFFRE





Le Stade Léopold Sédar Senghor entre Patrimoine, asile et décharge.

En l’absence de l’auto-poubelle, les populations riveraines du stade L.S.S déversent leurs déchets aux alentours. De plus, en période de Tabaski des éleveurs et des vendeurs de mouton parfois des nomades venus des pays limitrophes y installent leurs enclos. Une situation qui déstabilise ce patrimoine.

Inauguré le 31 octobre 1985, le stade Léopold sédar Senghor est aujourd’hui (2018) dans un état pitoyable. Jadis patrimoine national, il sert aujourd’hui de dépotoir pour les débris de toutes sortes. Et pendant la période de tabaski l’espace clôturant le périmètre sert de terrain de pâture et d’enclos  pour les moutons à vendre. Ainsi il se présente comme le principal lieu de ventes de moutons pendant cette période, dans cette zone. De ce fait, les populations environnantes à savoir les habitants de Grand-Médine, Cité Damel I et II(ou cité Léopold Sédar Senghor), Parcelles Assainies et Grand-Yoff… y vont pour se fournir du bétail. Et Même bien après la Tabaski les éleveurs s’installent dans la surface annexe donc s’il arrive que leurs bêtes meurent. Ils les jettent dans les bordures des rigoles en bas de l’amoncellement montagneux qui fait face à la bâtisse. Sans compter toutes les pollutions que l’entretien de moutons supposent : l’odeur excrémentielle, nidoreuse, les amas de laine disséminées etc.
DEPOTOIR D’ORDURES AU LIEU DE FOOTBALLEURS
 Aux alentours du stade Léopold Sédar Senghor, on se croirait à Mbeubeuss ou dans n’importe quel autre dépotoir d’ordures : des sacs de ciments vides ou non, des détritus, des cadavres d’animaux emballés dans des sachets, une odeur nauséabonde de pisse et de décomposition des excréments et des détritus,  éparpillés entre les alentours, un mur saumon défraichi, bref… un tas d’immondices forment le décor. Pourtant rénové en 2014 après une suspension d’un an de toute  organisation de compétition sportive après les incidents survenus lors du match avec la côte d’ivoire comptant pour la C.A.N 2012.  Ce stade est méconnaissable en à voir l’état des murs déchaussés et d’une bâtisse défraichie.
UN STADE RECONVERTI EN ASILE
C’est presque devenu un asile  où les fous et les sans-abris cherchent refuge en s’installant  sur les guichets qui servent en même temps de dortoir et de caisse pendant les combats de lutte et les matchs. Tout  autour du stade, on les laisse vaguer tous les jours. Leurs bagages : des sacs, des haillons... trainent un peu partout dans les alentours. Même si l'Arène Nationale va être inaugurée sûrement cette année. Et que même les autorités avaient promis de rénover le (S.L.S.S) dans le même courant.  L’état dans lequel, il se trouve actuellement, est vraiment pitoyable et devrait en émouvoir plus d’un.

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