58 ans d’indépendance du Sénégal : entre autonomie et contraintes

Hier le Sénégal a célébré l’anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Le président de la république Macky Sall a participé au défilé militaire organisé à la place de l’indépendance de Dakar. Pendant que dans les régions ce sont les autorités communales qui  ont présidés les  cérémonies.





Le Sénégal : un pays de 2,5 millions de personnes en 1960 et qui est  passé à 196722 km2 de superficie pour 13.508.71 d’habitants (selon le recensement de 2013) a longtemps été sous domination coloniale.  Mais finalement, il a obtenu gain de cause lorsqu’il est devenu une République le 15 novembre 1958 et ainsi le gouvernement de Mamadou Dia a pu trouver un accord avec De Gaulle le 04 avril 1960 pour l’indépendance de la fédération du Mali qui réunissait le Sénégal et le Soudan français actuel Mali. Lequel accord fut effectif  le 20 juin 1960. 

Mais le 20 août le Sénégal se retire de la fédération du Mali en raison des pressions françaises et des querelles autour de la présidence de la fédération. donc même si la langue française est le principal facteur d’unité et d’ouverture vers l’Afrique surtout celle occidentale. Il n'en demeure pas moins que le colonialisme français et ses effets néfastes se repercutent sur la situation actuellle du pays. 

En outre il est bien dit que c’est le gouvernement qui conduit et coordonne la politique de la nation mais au visu ce sont les pays « donateurs » autrement dit les pays qui nous aide, qui cordonnent certaines décisions étatiques et souvent les gouvernants n’ont pas le choix car ne possédant aucun moyen de pression pour dissuader les grandes puissances de peur de perdre des financements. 

Le comble c’est que le Baobab représenté come sceau et armoirie du peuple sénégalais qui estampille les actes de l’administration publique ne provient même pas  du Sénégal. C’est une plante coloniale qui tire ses origines de Madagascar. C’est ainsi qu’en 58 ans le Sénégal a certes eu son indépendance sur le papier mais psychologiquement, financièrement, politiquement, idéologiquement le pays est enchevêtré jusqu’à maintenant dans les branches de la France. 

Si non, un pays indépendant ne devrait pas permettre que ses plus grandes rues, ses places les plus connus portent les noms de Français ou d’autres nationalités tandis qu’elle possède de dignes filles et fils qui mériteraient qu’on immortalisent leurs noms ; ou bien de permettre à d’autres pays de s’immiscer dans la politique intérieure du pays.

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