La lutte féminine en Casamance: méconnaissance et acculturation d'une tradition

Elle est une discipline qui fait partie intégrante de la culture sénégalaise. Mais sa médiatisation reste néanmoins insuffisante. Il n'en suffit pas moins de feuilleter les pages de journaux ou d'écouter la radio, pis de regarder la télévision pour se rendre compte qu'elle n'est pas très couverte.

En Casamance, dans le sud, notamment à Oussouye la lutte Féminine existe comme l'est celle Masculine dans les autres régions du pays. C'est une discipline d'abord culturelle par l'accoutrement des lutteuses mais aussi physique parce qu'elle demande de la condition.


Appelée Ekolomodj en Diola, la lutte féminine subsiste donc au sud du Sénégal par rapport aux régions nordistes, occidentales et orientales où la lutte traditionnelle est dominée par les hommes. Même si des lutteuses, il y en a à dakar par exemple, mais elle n'est pas aussi traditionnelle qu'elle l' est en Casamance. En 2013, une rencontre de lutte féminine a été organisé dans la région dakaroise. Seulement des mois avant et même après la tenue de l'évènement, des critiques négatives avaient plu de partout.
Quand les garçons gagnent des millions, les filles gagnent à renforcer la tradition.  Ainsi des festivals sont organisés pour la vivifier . Des prix à gagner sont alors mis en jeu pour encourager les jeunes. Elles dansent  avant la lutte. De plus la tenue de la lutte a une signification. C’est souvent un porte-bonheur mais ce principe  est plus respecté chez les garçons.  Elle est acccompagné de danses traditionnelles. D'emblée, la lutte au Sénégal est dite plus populaire que le football.



Leurs règles interdisent de tirer les cheveux et les filles doivent retirer leurs bijoux avant un combat même si certaines ne respectent pas tout celà à la fois. 

La lutte traditionnelle féminine Joola d’Oussouye ressemble à la lutte olympique.  "C’est le seul département où la lutte commence debout et continue au sol avec quatre appuis ( les mains et les genoux) et se termine dès que le dos touche le sol à moins que ce soit des épaules"*. Cette lutte traditionnelle qui a tendance à disparaître est appelé aujourd’hui lutte gréco-romaine. A défaut d'être reconnues avec celle traditionnelle, certaines filles se sont donc lancées vers la lutte olympique.  Elle se pratique sur un tapis et pour gagner le combat, il faut maintenir les épaules de son adversaire contre le sol. Isabelle Sambou qui est capitaine de l’équipe nationale Hommes-Femmes confondus s’est classé Cinquième aux jeux olympiques de 2012.  En 1997 déjà les filles de l’équipe nationale ont participé pour la première fois aux championnats d’Afrique. Dans tous les cas, la casamançaise Isabelle Sambou est peût-être l’une des plus célèbres. Dans cette discipline, Certaines techniques  de la lutte traditionnelle sont un peu différentes du sport olympique. Pendant les fêtes du roi d’Oussouye des combats féminins sont organisés pour espérer avoir des compétitions. Certaines se lancent dans la lutte olympique.

1: tiré d'un mémoire
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