Coco Jean décortique le paysage radiophonique sénégalais





L’homme n’est plus à présenter dans le paysage médiatique, culturel et radiophonique sénégalais. Des Etats-Unis, où il a fait ses premières émissions sur les ondes, au Sénégal, en passant par le Burkina Faso, Coco Jean s’est forgé une solide expérience dans l’animation. Mais son nom rimera toujours avec la radio Nostalgie où l’émission ‘’Jukebox international’’ qu’il y présentait est devenue un classique. Malgré le rachat et le changement de ligne éditoriale de la radio, dans la mémoire collective des fans, il a écrit son nom en lettres d’or.


Quand le laisser-aller prend le dessus sur la régulation, il en résulte généralement rien de bon. Dans l’animation et la programmation musicale radiophonique, une situation similaire s’est installée. En essayant de redresser la barre, DJ Coco Jean diagnostique le secteur tout en proposant des pistes de solution.


Cette édition du salon journalistique Ndaje portait sur ‘’La programmation musicale dans le format radiophonique’’. Un moment de formation et d’échanges sur la réalité des passages musicaux sur la bande FM et sur les comportements à adopter et à bannir.

Nostalgique de sa 90.3, Jean Latyr Senghor a projeté sur les murs des locaux d’ITV qui abritait le Salon Ndaadjé du Goethe Institut ses débuts à la radio, son expérience, la profession d’animateur et le formateur qu’il est devenu aujourd’hui. Conférencier du jour, le talentueux Dj qui, pendant de longues années, a fait voyager les mélomanes sénégalais dans l’émission Juke Box International en 1995 avec son mélange de Slowjamz au coucher du soleil et du «Juke box Mixshow», a argumenté sur le thème de la programmation musicale selon le format radiophonique.

«Pour réussir une bonne émission, il faut aller à la quête de l’information. Il faut bien préparer son émission, c’est très important. Dans la réglementation, quand il n’y a pas de programmation musicale dans une émission, on ne fait plus de la radio», soutient Coco Jean. «Quand tu laisses ton Dj mettre sa musique, ce n’est plus ta radio et le problème au Sénégal, c’est que l’on ne dicte pas la ligne conductrice de la radio. A la Rfm, par exemple, nous savons que c’est une radio qui diffuse beaucoup d’informations et quand Fatim’O anime, c’est de la musique, mais aussi des informations sur les acteurs de la musique», dit le formateur de Dj et d’animateur. «J’ai ouvert mon école de formation d’animateurs parce qu’il y a un réel besoin de former les animateurs sur la diction, l’articulation, l’improvisation, la maitrise de la voix», dit-il.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Une organisation féministe publie des informations trompeuses sur les jeunes filles sénégalaises ( absentéisme scolaire, gestion des règles)

SÉNÉGAL : Trois ans après la criminalisation de la loi sur le viol, entre espoir et désillusion

Ce qu'il en est réellement des "photos" de Cheikh Oumar Foutiyou Tall