Etat de diffusion de la musique en festival: le Sénégal parmi les mauvais élèves

Animateurs culturels, festivaliers, journalistes... ont été les hôtes de la maison de la culture Douta Seck, le 30 septembre. Prenant pretexte d'une conférence-formation animée par Alassane Babylas Ndiaye, les hommes de culture ont débattu du thème: « Etat de diffusion musicale: le cas de l'Afrique de l'Ouest», dans le cadre du Salon «Ndadje», une initiative du Goethe Institut

Le public à la Maison de la Culture de Douta Seck

A l'heure où la production et la diffusion musicale rapporte des centaines de milliards de fcfa à travers le Monde, le Sénégal, pays réputé de culture peine ses dernières années à marquer son empreinte dans la diffusion musicale et la production de festivals. C'est le constat fait par l'acteur culturel sénégalais Alassane Babylas Ndiaye lors de la troisième conférence du salon journaliste «Ndaje». 

Le Fesman et puis c'est tout!

Régisseur général du Gorée Diaspora Festival en 2010, après avoir suivi la formation des techniciens du son et du spectacle de l’ISTS à Dakar il participe au 3e Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) et exercera la fonction de Stage Manager (régisseur), Babylas Ndiaye considère qu'à part ce grand rassemblement qui s'est tenu en 2010, le pays de Leopold Sedar Senghor n'a depuis rien proposé de concret comme Festival. Parmi le public présent à la rencontre, certains ont plaidé pour une organisation du Fesman tous les cinq ans voir tous les trois ans.

La côte d'ivoire, le Mali en bonne place

Actuellement Babylas Alassane Ndiaye est formateur et consultant à l’Institut Kôrè des Arts et Métiers (Ségou/Mali). Depuis 2013, il est aussi Régisseur Général du Festival Sur Le Niger de Ségou au Mali et du Circuit Mandingue (circuit de touring africain /Djeguele Festival). Des tremplins qui lui ont permis de consolider son statut de spécialiste de la diffusion musicale en festival. D'après lui, le Côte d'ivoire et le Mali sont des exemples en Afrique qui ont su adopter son propre système d'organisation de festivals en se dotant d'un « bon système de son et de lumière». Cette évolution est dû au fait que dans ces pays, le budget de ces festivals est inclus dans le budget de l'Etat comme c'est le cas avec La Femua. «On ne peut pas vouloir se developper en matière d'organisation de festivals sans permettre une meilleure formation en son et en technique », a-t-il ajouté.

Le conferencier du jour a aussi pointé du doigt le fait que certains producteurs sénégalais fasse appel à des stars étrangers qui viennent juste pour faire du Playback et qui sont ensuite payés à des millions d'euros. 

Marième Fatou Dramé





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