Musique sénégalaise: Plus d'esthétique comme alternative à la tendance du "Buzz"

A droite Birame Ndiaye, à gauche le modérateur Alioune Diop

Il est surtout connu pour avoir été l’auteur du tube « Ca kanam » ou Gloire des stars, hymne de l’équipe nationale de football du Sénégal à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations et de la Coupe du monde de football de 2002. En ces moments de pandémie de Coronavirus, Biram Ndeck Ndiaye, a recidivé pour proposer deux singles de sensibilisation sur le Coronavirus. «Boole Doolé» et «Feebar bi» des hymnes chargés de messages pour vaincre le Covid 19. C'est ainsi que cet auteur de nombreux travaux et parfait polyglotte a animé le 30 août dernier le Salon "Ndadje", une initiative du Goethe institut qui résiste aux restrictions du Coronavirus dans le but de susciter le débat sur les industries culturelles et créatives avec comme thème: "l'esthétique de la parole dans la musique sénégalaise".

En cette matinée de Lundi, le grand théâtre de Dakar offre le spectacle d'un paysage charmant et calme. Spécialistes de la musique, journalistes culturels, le cocktail parfait, étaient au rendez-vous pour échanger sur l'industrie musicale. Un auditoire à l'écoute et très au courant des gestes barrières a pu se confronter pendant un peu plus de 2 heures de temps avec Birame Ndeck Ndiaye, parolier et producteur Sénégalais. ’La parole est un grand pouvoir entre les mains de ceux qui l’utilisent’’, a introduit Birame Ndeck Ndiaye.  

Une inculture de la musique sénégalaise

D’après lui, la musique sénégalaise se caractérise de nos jours par de l’inculture et une absence de qualité. Raison pour laquelle il prône une nouvelle réorganisation. «Malheu­reu­sement, nous ne faisons pas assez de recherches. Mettons-nous à l’école de l’apprentissage, remettons-nous en question ! Il faut savoir s’adapter à son époque. Il faut une réorganisation de la musique si nous voulons être parmi les meilleurs», a-t-il conseillé. L’on ne peut pas être à la fois auteur, interprète, compositeur, producteur. ‘’Quelle que soit sa posture, l’artiste est investi d’une mission et est en quête d’un idéal. Son monde est souvent différent du réel. Mais les styles diffèrent d’un individu à l’autre. La chose la plus importante est d’entendre ce qui n’est pas dit (‘Less Wakhoul’)’’.


Après avoir prêter le cadre d’expression au premier secrétaire général de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS), Birame Seck Ndiaye, le salon Ndaje s’étalera sur la saison 2021 -2022 pour permettre une trentaine de journalistes de se remettre à niveau et de participer à la réflexion l’économie de la musique en général et une deuxième partie sera ouverte au public.

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