Un après covid sans l'ombre d'une toux n’est possible qu’avec un système social et économique plus solide

© Iressef.org

La pandémie de Covid 19 est une crise que le monde n’oubliera pas de sitôt. Ennemie invisible, l'humanité a rarement fait face à un si coriace et sournois adversaire. Le Sénégal résiste malgré ce long siège imposé par l'armée Corona. Mais il faut dépasser ce simple stade de résistance. Et pour vaincre et en même temps servir d'exemple aux autres foyers de ce conflit sanitaire, il faut la partition de tous. Les jeunes, l'État et la société civile doivent être de connivence pour échapper à cet état fiévreux de la situation socioéconomique du pays.

Au Sénégal, les campagnes de sensibilisation et les initiatives se multiplient jour après jour malgré un relatif relâchement de la part de la population. Ce qu'elle oublie peut être, c'est la sournoiserie du client. On ne baisse pas sa garde dans un ring, surtout quand le challenger ne se montre pas.

Dès les premiers instants de la pandémie, les jeunes ont été au front en proposant des solutions pertinentes. Les étudiants de l'ESP de Dakar et ceux d'Assane Seck (Ziguinchor) ont misé sur plus d'hygiène avec la fabrication de gels hydro-alcooliques. Pendant ce temps, leurs camarades de l’Université de Thiès, ont élaboré un respirateur artificiel. A la prestigieuse université Gaston Berger de Saint-Louis, les apprenants se sont conduits en de vrais philanthropes en décaissant des fonds pour venir en aide aux villages de Sanar. D'autres jeunes, dans différents secteurs ont aussi contribué à cet effort de guerre.

Pour construire un système social et économique plus solide après la pandémie, il faut d’abord une bataille des idées afin que la jeunesse puisse comprendre les enjeux. Un brainstorming le plus inclusif possible, s’impose. Et pour cela, rien de mieux que de commencer par documenter le vécu actuel des jeunes en recueillant leurs points de vue à travers les arts plastiques, le Cinéma, l’enseignement scolaire et les réseaux sociaux… Pour la postérité et pour l'exemple au moins, c'est utile.

De plus, le gouvernement devraient  plus consultés  les acteurs de la societé civile. Les gouvernants devraient aussi plus être à l’écoute des jeunes. Ce n’est que de cette manière que la jeunesse pourra être une force de proposition en s’appropriant des politiques de résilience au lieu d’être passive. La sagesse n'est pas qu'une question d'âge après tout.

Et pour réussir à rendre effectives les précédentes solutions que nous venons d’énumérer, il faut privilégier des programmes de volontariat dans le but de créer une jeunesse engagée aux côtés du gouvernement et des organisations de la societé civile.

Selon la dernière analyse de l’économie régionale Africa’s Pulse, la croissance en Afrique subsaharienne devrait chuter à -3,3 % en 2020, entraînant la région dans sa première récession économique en 25 ans. C’est pourquoi aujourd’hui, les organisations de la societé civile et la jeunesse doivent pouvoir initier une forte implication par le bas de la population c'est-à-dire au niveau du secteur primaire (pêche, élevage et surtout l’agriculture) afin de porter la relance économique et prévenir des situations de famine ou de malnutrition en milieu rural.

Ensuite, pour rattraper le retard dont souffre l’Afrique subsaharienne en matière de technologies, il faudra aussi appuyer le secteur de l’économie numérique en soutenant davantage les Pme et les startups. En effet l’importance de s’ouvrir au numérique s’est démontrée au cours de cette pandémie. Un monde de plus en plus connecté est irrévocable. Et cette course vers la fibre irréversible passe inévitablement par une vraie main mise juvénile car les jeunes sont les plus à la pointe.

Nous savons que le chemin à suivre est parsemé d'embuches mais avec des efforts, l'impact serait moins douloureux pour la collectivité. Donc faisons tout pour vaincre ce "corona" une bonne fois pour toute, car une fois chronique, il pourrait nous perdre.

Sénégalais, nous devons à notre cher pays un meilleur avenir!

 

 

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